Isolation thermique

Isolation thermique : cadre normatif et réglementaire en France

L’isolation thermique est devenue synonyme de confort et d’économie d’énergie. Beaucoup de personnes ignorent que l’isolation thermique répond à une réglementation bien précise. La réglementation thermique définit les résistances thermiques minimales pour chaque paroi de la construction et les performances requises pour les équipements (chauffage, ventilation…).

 

Normes d’isolation des constructions neuves

La première réglementation thermique (RT) est née en 1974 à la suite du 1er choc pétrolier. Actuellement, c’est la RT 2005 qui s’applique pour les permis de construire déposés depuis le 1er septembre 2006 et, a priori, jusqu’en 2013 pour les logements. Elle sera applicable aux bâtiments non résidentiels à partir de 2011.

Le principe de la réglementation thermique consiste à déterminer la consommation d’énergie primaire (Cep) d’un projet et de le comparer à une consommation d’énergie primaire de référence (Cep réf). Cette consommation est déterminée à l’aide :

  • des performances thermiques de l’enveloppe de la construction : murs, toitures, planchers bas, ponts thermiques…,
  • des équipements : type de chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, étanchéité à l’air de l’enveloppe.
    L’énergie primaire est le nom donné au pétrole brut, au gaz naturel, à l’énergie solaire (tout sur le solaire)… avant qu’elle ne soit transformée en énergie finale : carburant, fioul domestique électricité.

La consommation d’énergie primaire d’un bâtiment construit suivant la RT 2005 est de 165 kWh/m².an en moyenne, alors qu’elle est de 400 kWh/m².an en moyenne pour constructions existantes. L’objectif de la future réglementation de 2012 est d’atteindre 50 kWh/m².an.
La RT 2005 impose des coefficients de transmission surfacique par paroi, les « garde-fous ». Ce sont des seuils limites au-dessus desquels les performances sont jugées non-conformes.

Pour les murs extérieurs, cette valeur doit être inférieure ou égale à U = 0,45 W/m².k. Les valeurs de référence varient en fonction de la région climatique dans laquelle se situe la construction.
Le coefficient de transmission surfacique U (exprimé en W/m².K) correspond à la somme de toutes les résistances thermiques des matériaux qui constituent la paroi.
Le coefficient U est l’inverse de cette somme, soit :
U = 1/somme des résistances thermiques.
Le résultat est un chiffre inférieur à 1.
Plus la valeur de U est basse, meilleure est la performance de la paroi.

Rénovation : Les normes de l’isolation thermique

Depuis 2007, il existe une réglementation thermique qui s’applique aux bâtiments existants dès que des travaux de rénovation sont prévus par le propriétaire ou le maître d’ouvrage : la RT Bâtiments Existants.
Selon l’importance des travaux, la surface hors œuvre nette et la date d’achèvement du bâtiment, il y a 2 cas de figure :

  • la RT « globale »,
  • la RT « par élément ».
    La RT dite « globale » vise à améliorer la performance énergétique du bâtiment dans son ensemble. Elle concerne les bâtiments résidentiels et non-résidentiels qui vérifient simultanément les 3 conditions suivantes :
  • leur Surface hors œuvre nette (SHON) est supérieure à 1.000 m²,
  • la date d’achèvement du bâtiment est postérieure au 1er janvier 1948,
  • le coût des travaux de rénovation thermique décidés par le maître d’ouvrage est supérieur à 25 % de la valeur du bâtiment hors foncier.
    La RT dite « par élément » concerne tous les autres bâtiments résidentiels et non-résidentiels en rénovation, quelle que soit leur Surface hors œuvre nette (SHON) et l’importance des travaux thermiques. Elle concerne aussi les bâtiments construits avant 1948.

La RT par élément définit les performances minimales pour 8 éléments de la construction. Ces travaux concernent le remplacement ou la rénovation des éléments suivants, sans obligation de traiter plusieurs points en même temps :

  • parois opaques (murs, planchers bas, toitures…),
  • fenêtres,
  • chauffage,
  • eau chaude sanitaire,
  • systèmes de refroidissement,
  • énergies renouvelables,
  • ventilation mécanique,
  • éclairage (seulement pour les bâtiments non-résidentiels).
    Pour chaque élément remplacé ou rénové, la RT donne une performance minimum à respecter.

Dans le cas de l’isolation thermique, la RT existant impose une résistance thermique minimale de la paroi complète (mur extérieur, lame d’air éventuelle, paroi intérieure, isolant existant).

PAROIS RESISTANCE THERMIQUE MINIMALE RT existant (m².K/W) RESISTANCE THERMIQUE MINIMALE POUR LE CREDIT D’IMPOT (m².K/W)
Murs en contact avec l’extérieur 2,3 2,8
Murs en contact avec un local non chauffé (garage, chaufferie…) 2 2,8
Toitures terrasse 2,5 3
Planchers de combles perdus 4,5 5
Rampants de toiture de pente inférieure à 60° 4 5
Planchers bas donnant sur l’extérieur ou un parking collectif 2,3 2,8
Plancher bas donnant sur un vide sanitaire ou un local non chauffé 2 2,8

A noter :

Les exigences de la RT Bâtiments existants sont inférieures aux valeurs exigées pour bénéficier du crédit d’impôt.

Les valeurs indiquées pour le crédit d’impôt sont celles de l’isolant seul. La résistance thermique de la paroi ou d’anciens isolants n’est pas prise en compte.

 

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